21/04/2009
Bob & Lisa + Legendary Tigerman, Paris, La Mécanique Ondulatoire, 14 avril 2009
Publié par Flavien Giraud le 21.4.09Bob et Lisa sont, à la vie comme à la scène, indissociables du groupe The BellRays, quatuor californien électrique et électrisant emmené par le couple, qui ce soir se présente en duo, avec une guitare acoustique, et un disque, « Rosethorns », signé pour la première fois de leurs deux prénoms… En réalité la paire a toujours pratiqué ce genre d’exercice, en parallèle de huit albums et une quinzaine d’années de BellRays.
Chemise et robe à fleurs des îles assorties, Bob et Lisa offrent cette vision décalée, surréaliste mais plutôt amusante d’un couple de vacanciers, loin de l’imagerie rock et de l’apparat qu’on leur connaît. Lisa arbore toujours une volumineuse coupe afro, son tambourin toujours à portée de main, et se glisse l’air de rien dans les fantômes d’Aretha, Otis Redding, Tina Turner, ou James Brown, avec une voix pure et puissante (même à quatre kilomètres du micro sa voix continue de projeter jusqu’au fond de la salle), sensuelle dans le feulement contenu, déchirante lorsqu’elle la pousse dans ses retranchements. Et puisqu’on a affaire à une dame, si celle-ci demande un « yeah ! » sur
Cette version alternative acoustique des BellRays, ramenés à leur ossature fondamentale guitare-voix, Bob-Lisa, impose leur talent et par-dessus tout une voix qui, malgré l’étendue de son registre, demeure en permanence chargée d’émotion, sans jamais donner dans le démonstratif…
Etonnamment, il suffit d’un seul homme ce soir, pour faire monter la tension d’un cran. Legendary Tigerman, le héros rock portugais met tout le monde d’accord et KO. Longiligne, pompes blanches, chemise noire, lunettes fumées et cheveux gominés, le fondateur de Wraygunn est ici en solo. Pourquoi faire à plusieurs ce que l’on peut faire seul ? Le légendaire centaure félin joue donc à l’homme-orchestre, grosse caisse sous le pied droit, caisse claire ou charleston et tambourin, au choix, sous le gauche, et, devant lui, deux micros, dont un des plus salissants, et un troisième solidaire d’un kazoo (c’est plus rigolo). Guitare Gretsch en main, et entouré d’un arsenal d’effets et d’amplis, il tire de sa six-cordes des basses vrombissantes et un son fuzzy old-school.
L’individu se démène avec autant d’abnégation que de dérision. Rock’n’roll déglingué, boogie sale, riffs de slide blues, reprise de Route 66, et rockabilly à toute berzingue, on pense aux Cramps bien sûr (avec un pincement pour le chanteur Lux Interior, mort en ce début d’année) mais aussi aux White Stripes ou à l’intenable Jon Spencer, qu’il semble être le seul à pouvoir concurrencer sur ce terrain gominé. Dans la salle, des fans manifestes semblent avoir à cœur de brailler les textes avec lui. C’est que dans l’underground, Paulo Furtado (de son vrai nom) n’est pas qu’une légende…
Le massacre des innocents s’achève avec She Said des Cramps, version trash (sic !), durant laquelle il maltraite une antique chambre d’écho à bande (Wem Copycat pour les connaisseurs) dont il extirpe des scratches stridents avant de reprendre de plus belle et hurler « hoo-hi-ha-ha », le micro ras la gueule, jusqu’à ce que mort s’ensuive.
F.G.
Setlists
Bob & Lisa
Crazy Water / In The Light Of The Sun / Save Me / Baby What You Want Me To Do / The Way / Crossfire Blues / Endings And Beginnings / Walking On The Rain / Jackie / I Think Of You / Wedding Bells /
Legendary Tigerman
Masquerade / Shoot My Woman / I Got My Night Off / Crawdad Hole / Walkin’ Downtown / Love Train / Make You Mine / Route 66 / Honey, You’re Too Much / Blue Moon Baby / The Hole World’s Got… / Naked Blues / Bad Luck R’N’B Machine / & Then Came The Pain / Big Black Boat / Your Life Is A Lie / She Said
Libellés : Bob and Lisa, Legendary Tigerman, The BellRays
19/09/2008
Ah Paris Plage… Ses parasols, ses terrains de pétanque, ses promeneurs du samedi, Sea, Sex and Sun ! C’est là, sous le pont de Sully, que l’on retrouve la scène montée par la Fnac et ses co-sponsors (impossible de les oublier avec la grande et hideuse toile rose tendue derrière…). Deux jours par semaine, durant un mois, quelques groupes savamment choisis suivant une programmation éclectique de productions indépendantes (c’est dans le titre…), auront la chance de casser les oreilles du tout-Paris. Et en ce 26 juillet, c’est de Rock qu’il s’agit (s’agite ?). Sous le soleil de l’après-midi, Rubin Steiner et Demago sont déjà passés par là, et la soirée appartient à Tanger, de France, et aux BellRays, de Californie bien sûr.
Ce soir, tout Tanger est à Paris, donc. Le temps d’installer le matériel, et les voilà qui débarquent sur scène, l’impassible bassiste Didier Perrin, le guitariste Christophe Van Huffel, coiffure post-punk et perfecto doublé en fourrure léopard, et Philippe Pigeard, chanteur, dandy charismatique, lunettes fumées, veste noire et pantalon blanc estival, accompagnés de leur batteur. Tournée de promo oblige, la part belle est faite aux titres de leur nouvel album, « Il est Toujours 20 Heures Dans Le Monde Moderne ». L’Homme Statue, sexuel en diable, donne tout de suite le ton ; Roulette Russe & Poing Américain, ou encore l’hilarante Fée De La Forêt, révèlent un vrai potentiel scénique, plus rock, moins synthétique que sur disque. Pigeard captive, avec ses textes écrits d’une plume originale, drôle, rare et poétique, chantés sans complexe ; et Van Huffel, qui dévoile rapidement son torse et ses tatouages, harangue la foule avec sa Fender Jaguar d’époque dont il tire des riffs rageurs qui finiront par venir à bout de l’antique ampli Vox qui trône derrière lui. Un micro supplémentaire est alors amené sur scène, et on sent venir l’heure du duo sexy, Parti Chercher Des Cigarettes, avec Nina Morato, grande blonde sulfureuse vêtue de rouge, qui ne tarde pas à montrer une épaule puis un bout de son soutien-gorge argenté de cosmonaute… Ensuite, impossible, évidemment, de couper à leur reprise fétiche : J’Aime Regarder Les Filles, qui, pour l’occasion, marchent sur Paris Plage, ce qui ne laissera pas le public indifférent, bien sûr. Malgré le temps qui passe, Tanger continue de faire figure d’ovni dans le paysage d’ici, avec une fraîcheur qui manque décidément à toutes ces nouveautés insipides – voire faisandées, à force de faire comme l’autre – qu’on nous sert à tour de bras dans les médias.
Suivent les BellRays pour clôturer la soirée, en pleine tournée des festivals de l’été à défendre leur nouvel album « Hard, Sweet And Sticky », « dur, doux et collant » donc, et sa pochette arborant en gros plan de charmantes et dégoulinantes… sucettes. C’est d’ailleurs une jolie sucette en forme de cœur qui décore la peau de grosse caisse de Craig Waters, le batteur, qui n’a pas changé de short depuis le festival d’Angoulême, une semaine plus tôt. Le set se compose de nouvelles chansons, Infections, Pinball City, mais aussi de titres phares de leur répertoire comme le nerveux Blues To Godzilla. A la basse, le jeune Justin Andres bouge frénétiquement, et Bob Vennum, voûté sur sa guitare vénéneuse, se lâche comme un gamin qui imiterait ses idoles devant son miroir de salle de bain. Lisa Kekaula, la chanteuse, n’a rien perdu de son énergie, et habite littéralement les chansons. Lorsqu’elle n’en joue pas, elle déambule sur la scène avec son tambourin au bras en guise de sac à main. Attention mesdemoiselles, le tambourin pourrait bien être l’accessoire tendance de l’été ! Quoi qu’il en soit le public reste médusé, conquis par celle que tout le monde compare immanquablement à Tina Turner. Cerise sur le gâteau, les BellRays reviennent pour un rappel à haute teneur en rock et sueur : Highway To Hell, reprise du légendaire titre d’AC/DC, où ils parviennent à égaler l’original en puissance et en fureur.
Après cette dernière vague de rock’n’roll, certains rapportent que la Seine se serait arrêtée de couler, l’espace d’un instant, pour contempler le déluge…
F.G.
Libellés : Tanger, The BellRays
05/09/2008
Avez-vous déjà été à un festival ? Dans le genre, la Garden Nef Party 2008 d’Angoulême est un petit bijou : une programmation à faire pâlir d’envie un bonne partie de la « concurrence », un site superbe, une organisation irréprochable et un souci écologique constant (des brigades vertes aux poubelles de tri, des gobelets consignés aux saucisses bio, etc. ; c’est dans l’air du temps). Mais surtout une volonté de conserver des proportions humaines et d’éviter la surenchère, avec une douzaine de groupes par jour (répartis sur deux scènes), ce qui peut paraître maigre face à d’autres grosses machines, mais énorme aux vues de la qualité proposée… Autre délicate attention des organisateurs : l’ensoleillement continu, d’un bout à l’autre du festival ; les filles sont magnifiques – les garçons ne sont pas mal non plus –, les sunglasses de sortie, les t-shirts savamment choisis dans la garde-robe...
Vendredi 18 juillet
Le trio anglais d’Archie Bronson Outfit est chargé de l’accueil des premiers festivaliers sur la petite scène (nommée « Valette Stage »), et constitue une des bonnes surprises du festival, tricotant un bon vieux rock d’obédience psychédélique sur de bonnes vieilles guitares : direct, sans fioriture, un groupe à suivre... Pas de chance pour les retardataires, car déjà les BB Brune aspirent les foules et les filles vers la grande scène (« Garden Stage »). Ces jeunes adulateurs de Pete Doherty ont visiblement bossé, jouent carré, et ne semblent nullement impressionnés de jouer sur une scène trop grande pour eux. Ode à l’adolescence et aux jeans slim fit.
C’est ensuite Alela Diane qui prend le relais sur la Valette Stage, en mode folk, seule avec ses chansons et sa guitare, et une voix qui évoque celle de Rosemary de Moriarty programmé un peu plus tard. Nada Surf enchaîne sur la vaste Garden Stage, avec un son parfois approximatif. Malgré leur capacité à faire lever les bras du public, et la présence d’un invité en renfort aux claviers, la power pop du trio semble désespérément inoffensive, bien loin du Popular des débuts. Bravant l’ennui, mieux vaut retourner vers l’autre scène attendre les Moriarty, qui ont le vent en poupe et ne cessent de tourner depuis plusieurs mois. Leur côté terriblement rétro et déluré à la fois les rend plutôt attachants ; mais, programmation oblige, on ne peut s’empêcher de zieuter vers la grande scène où se prépare l’entrée en scène de The Kills qu’il est hors de question de manquer. Et de fait, on monte ici d’un cran, avec les premières sensations fortes – très fortes – de la journée. Le duo a changé de catégorie et atteint désormais des sommets depuis la sortie de leur troisième et excellent album « Midnight Boom ». Ils déboulent tous les deux en pantalon moulant, chapeau sur la tête, lui tout en noir, avec son flegme british d’aristocrate rock décadent, elle dans ses boots en or et sa chemise léopard, tournant comme un fauve en cage. Le son est énorme, porté par le beat de la boîte à rythme, le show monte en intensité, de plus en plus sexuel, et on vire carrément au documentaire animalier, à voir comment ces deux-là se tournent autour, s’ignorent, se cherchent…
Pas le temps de se remettre de cette claque, le marathon continue, et Jon Spencer prend d’assaut la Valette Stage avec ses Heavy Trash, sous les dernières lueurs du jour. C’est un voyage dans le temps pour un pur moment de Rock’n’roll en costard et pelle à tarte, vieilles grattes et contrebasse virevoltante. Rockabilly et Rythm’n Blues, incantations farouchement hurlées, le prêcheur gominé et son gang enchaînent les titres à la vitesse de l’éclair. La classe américaine. Pas de répit, les Raconteurs de Jack White sont déjà sur la scène Garden. Impressionnants, Brendan Benson et White se partagent les guitares et le chant, tandis que Jack Lawrence se déchaîne sur sa basse Rickenbaker. Le groupe compte ce soir un cinquième membre, chargé des claviers et des chœurs. Tout ce petit monde se fait visiblement plaisir, se donne sans compter – Jack White y laissera quelques cordes de guitares –, l’énergie est palpable… Mais ce n’est pas fini, il faut penser au Brian Jonestown Massacre, attendu sur la petite scène. Après une prestation mitigée à Paris deux semaines plus tôt, Anton Newcombe semble en meilleure forme et tient le cap. Les chansons sont toujours aussi lumineuses et la troupe tisse un mur du son psychédélique avec toute la puissance que peuvent générer leurs guitares. Le son est très fort, un véritable tsunami qui submerge le public. Entre deux chansons, Anton et ses sbires entonnent des « Let’s go fuckin’ mental, la-la-la » façon supporters de foot : devenons timbrés… Et pourquoi pas ? Cette plongée dans les limbes n’a guère à voir avec quoi que ce soit de rationnel, et après cette débauche de décibels, certains n’ont plus tout à fait les pieds sur terre.
La grande scène accueille par la suite Justice, et leurs deux murs d’amplis Marshall aussi immenses qu’inutiles pour leur électro post Daft Punk. Sous les platines, des lumières à la K2000, et au centre leur grande croix lumineuse qui ferait presque oublier le symbole qu’elle détourne : incroyable que personne n’y ait pensé avant, adopter le signe le plus répandu au monde ! Justice, plus célèbre que le Christ ? Mouais. Les plus courageux pourront encore s'enfoncer un peu plus dans la nuit, sur les rythmes du DJ set de Simian Mobile Disco.
Samedi 19 juillet
Deuxième jour. Le soleil cogne encore plus fort. Le rock aussi. Ponctuels, les Hushpuppies, tous vêtus d’une chemise blanche immaculée (assortie au slim moule-burnes du chanteur), assurent un bon set d’ouverture sur la grande scène. Le bassiste, en short et la jambe dans le plâtre, se donne autant que le reste du groupe, pratiquant le pédalo sur sa chaise avec une aisance estivale. Leurs jeunes amis Bordelais de Kid Bombardos prennent le relais et poursuivent dans la même veine rock. Fermez les yeux, on jurerait les Strokes. La scène anglo-saxonne de ces dernières années a fait des petits jusque dans nos contrées, et ces deux premiers groupes nous montrent avec brio que ce rock-là est aussi possible en France. Qui s’en plaindrait ?!
Ensuite Mademoiselle K sur la Garden Stage fait sa Mademoiselle K, se plaint de son pédalier qui ne marche pas, s’essouffle sur ses chansons et son personnage pour finalement pas grand chose... Puis c’est au tour de Patrick Watson, qui après les derniers réglages, entre tranquillement en scène avec ses acolytes, et fait sursauter tout le public en attaquant dans un tonitruant fracas. Entre les harmonies vocales et un timbre de voix proche de celui de Chris Martin, on pourrait craindre l’ennui ou la grandiloquence, mais ces Canadiens ont le grain de folie qui fait défaut aux bien trop sérieux Coldplay (sans parler de Muse !). Le Patrick Watson en question travaille sa voix au delay, violente son piano et ses claviers, le batteur joue de la scie et des casseroles, le guitariste gonfle un ballon de baudruche qu’il fait siffler devant les micros de sa guitare, et le bassiste… est en short ! Voilà un groupe qui mérite que l’on se penche de plus près sur leur album Close To Paradise…
Autre groupe inventif, The Do poursuit sur la grande scène. Certains s’interrogeaient face à la démesure du buzz et un album inégal mais parsemé de réelles pépites ; en fin de compte, le duo dépasse les espérances. Accompagnés d’un batteur, Olivia Merilahti (guitare et chant), et Dan Levy (basse et claviers), maîtrisent leur sujet, et le passage au live sied plutôt bien à leurs compositions. Le public ne s’y trompe pas et le leur rend bien. Mais déjà il faut penser aux BellRays, une des affiches attendues du festival, pour le plus rock’n’roll des soleils couchants. Tandis que le bassiste chauffe le public, Bob Vennum, sous sa tignasse blond argent à la Jay Mascis de Dinosaur Jr, tire d’agressifs riffs de sa Gibson. Lisa Kekaula, perchée sur ses talons aiguilles et moulée dans une robe noire dont les échancrures dessinent des cuisses au galbe généreux, donne de la voix avec une facilité, une classe et un naturel déconcertants ; le batteur quant à lui est dans le ton de la journée, semble-t-il, et arbore un très seyant petit short ! Le groupe enchaîne sans répit devant un public visiblement impressionné.
Ce sont les Hives qui endossent sans complexe la responsabilité de prendre la suite, pour un show à leur démesure, avec leur nom en néon rouge derrière eux, visible depuis l’espace. Dans leurs traditionnels costumes noir et blanc, le groupe, mené par l’intenable, hurlant et sautillant Howlin’ Pelle Almqvist, envoie pied au plancher un punk-rock des plus régressifs, avec des titres aussi imparables que Walk Idiot Walk, ou Two-Timing Touch And Broken Bones.
Puis c’est au tour d’Adam Green de monter sur la scène Valette. Accompagné de deux choristes, Green, avec son allure de nerd dégingandé et son t-shirt à franges importé des sixties, se dandine tant bien que mal au milieu de ses musiciens pour faire patienter un public de plus en plus concentré sur l’objectif principal de la soirée : Iggy & The Stooges ! Leur nom était sur toutes les lèvres depuis le début de la journée… Et bien sûr leur entrée en scène soulève la foule. Mike Watt vient se coller à son énorme ampli basse, les frères Ashton, sous leurs casquettes, à leur place également : Scott, monolithique derrière les fûts, et Ron, à côté de son stack Marshall, tricotant avec un détachement tranquille des riffs teigneux et vénéneux ; et Iggy-1000Volts qui, bien sûr, ne tient pas en place. Une fois de plus, il semble avoir mis les doigts dans la prise avant de débouler, muscles tendus, plus bestial que jamais, poussant des grognements face à un public fasciné qui en redemande. Et déjà le ballet des roadies commence derrière lui entre les câbles et les pieds de micro virevoltants… Le set commence par les classiques (Loose, 1969, I Wanna Be Your Dog) et, comme toujours, No Fun est le moment où la scène se laisse envahir d’une trentaine de fans dans un joyeux foutoir. La suite fait la part belle aux morceaux plus récents comme Electric Chair ou My Idea Of Fun. Iggy semble insatiable, dansant – gesticulant – dans des convulsions désarticulées, même une fois ses complices partis. De retour sur scène, il pousse le vice jusqu’à offrir un deuxième I Wanna Be Your Dog en rappel, histoire d’enfoncer le clou, avant de quitter la scène en gambadant comme un gamin. Surréaliste et toujours aussi impressionnant !
Pour les survivants, il reste encore Peaches et son DJ set sur la petite scène, en attendant Birdy Nam Nam pour qui la grande scène se couvre d’un décor technoïde couvert de mystérieux chiffres lumineux.
« Cette année c’est Angoulême Rock City » prévenait Philippe Manœuvre dans le petit journal distribué aux festivaliers. Promesse tenue ! Touchée par la grâce, avec une programmation de haut vol, la Garden Nef Party était à coup sûr Le festival à ne pas manquer cet été. Désormais, une seule question demeure : sauront-ils réitérer le hold-up l’année prochaine ?
F.G.