25/12/2008
Malgré les multiples rumeurs de reformation, on peut dire sans trop se mouiller que The Libertines appartiennent au passé – et probablement à l’histoire, avec deux albums qui pourraient bien être les seuls à rester du rock anglais des années 2000 –, et Dirty Pretty Things, comme BabyShambles, ressemble cruellement à une manière pour Carl Barât de signifier à son alter ego Pete Doherty qu’il peut se débrouiller sans lui (et réciproquement, donc). Il n’empêche que ni le groupe de Doherty, ni les DPT qui nous intéressent ce soir ne parviennent à faire oublier leur glorieuse collaboration, le bon vieux temps (« The Good Old Days »…) et le fait qu’ils sont meilleurs ensemble. D’ailleurs, si leur succès actuel découle peut-être de ce fameux passé, on ne peut que constater que les deux groupes sombrent lentement, mais sûrement : BabyShambles est moribond et Doherty s’en va vaquer en solo, s’acoquiner avec Amy Winehouse (on imagine le carnage toxique) et manquer ses propres concerts, tandis que Barât, plus sobre (enfin façon de parler... disons moins médiatique), a tout simplement fait savoir que cette tournée serait la dernière avant la séparation de son groupe.
Photo : Florian Garcia
En fait c’est après une heure de jeu, en rappel, que les quatre vont un peu plus se lâcher entre le single Bang Bang You’re Dead du premier album et une reprise de In Bloom de Nirvana. Suit un second rappel, durant lequel Rossomando s’offre un impressionnant stage diving avec sa guitare. Et puis s’en vont, fin de l’histoire.
Si la séparation prématurée des Libertines avait laissé un amer goût de gâchis, la fin des Dirty Pretty Things n'aura pas le même impact émotionnel. On est presque embarrassé pour Carl Barât qui, somme toute, fait son boulot honnêtement, mais semble traîner ses guêtres, son désespoir et son fardeau, bien loin de sa jeunesse perdue.
F.G.
Photo : Florian Garcia
Libellés : Dirty Pretty Things
1 Comment:
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- Unknown said...
4 janvier 2009 à 00:43Ca y est, j'ai fait ma lecture de "remise à jour". Et comme tu t'en es plaint, je laisse un commentaire en guise de preuve ! Enfin, ce que j'en retiens c'est que j'ai bien fait de ne pas aller au concert des DPT, au vu de ton "emballement" pour ce concert ! Gros bisous.